• L'éternité
  • Paroles du film
    L'éternité

    Les arbres tamisent la lumière perçante, sous leur feuillage, je sens la quiétude du moment. Mes pas me guident sur ce chemin, de plus en plus loin, sans avoir un but précis, juste par plaisir.

    Le souffle du vent devient de moins en moins palpitant. La danse des feuilles ralentit son rythme et l’agitation autour de moi est à peine perceptible. Les chants d’oiseaux descendent d’une octave. Tout est calme, paisible.

    Où mes pas me mènent-ils ? Je lève mon regard vers les couronnes des arbres. Je sens que mon pas s’allège, et je commence à m’affranchir de la pesanteur. Je ressens la légèreté du mouvement. Haut, toujours plus haut.

    Qui suis-je ? Un acteur de la condition humaine, ou son simple observateur ? Est-ce que je marche dans les traces des philosophes qui sont déjà passés par là, ou suis-je un explorateur d’un chemin inconnu ? Pour quelle raison cette question devrait-elle être si importante ?

    S’élever encore et encore. S’élever jusque là où le regard cesse de percevoir les détails pour se concentrer à l’essentiel. Ressentir un équilibre, comme pendant un vol en apesanteur sans se préoccuper du reste. Où est cet endroit et comment y arriver ?

    Le silence s’installe, la notion du temps s’efface. Peu importe les heures et les jours, tout se confond dans un espace hors du temps, tout converge vers l’unité.

    Et dans cette perception, j’ai vu l’éternité. L’éternité d’une vie simple et sincère, sans prérogatives. Être simplement là, être soi. J’ai senti l’éternité autour de moi et aussi en moi. Point d’agitation, mais une harmonie apaisante et bienveillante.

    L’éternité.