• De nos jours ...

    Le bateau ivre surfant sur une mer sombre, déchaînée,
    les marins pourtant habitués à être ainsi malmenés,
    ils cherchent le passage entre les vagues tourbillonnantes,
    pour tenir le cap de leur navire dans une mer dissonante.

    Une fois sur la terre ferme et marchant d’un pas incertain,
    l’homme retrouve son pays souvent rêvé, aperçu au loin,
    parfois il s’arrête face à un chemin ravagé et boueux,
    ses pieds cherchant un support solide, dur et rocailleux.

    Et si la boue se transforme en chenal large et ruisselant,
    il ôte ses bottes mouillées avançant d’un pas chancelant,
    malgré des épreuves rudes arrivant de gauche et de droite,
    il tient sa tête haute, son regard fixant une voie étroite.

    Le paysage change, il entre dans une forêt sombre, profonde,
    la pluie commence, le tonnerre, les bêtes sauvages grondent,
    mais, soudainement, sur une clairière au milieu des bois,
    surgit un cercle autour d’un feu, des hommes bien droits.

    Il les approche, leurs regards le fixent et le cercle s’ouvre:
    “Viens t’asseoir avec nous et raconte d’où viens-tu, vieux bougre,
    approche et chauffe tes mains face aux flammes sans peur,
    et laisse entrer la lumière et la chaleur dans ton joyeux cœur”.

    “Ici, point de caverne de Platon, humide, profonde et sombre,
    tu peux sentir, écouter et regarder la vie entière sans ombre,
    être toi-même face aux agitations du monde et te tenir droit,
    c’est ainsi la vraie vie, pas besoin de grands exploits”.

  • Sur le chemin de Compostelle - Partie 1: Du Puy-en-Velay à Conques - mai 2024
    Etapes
    • 3 mai: arrivée au Puy-en-Velay, Foyer des soeurs Franciscanes
    • 4 mai: du Puy-en-Velay à Pratclaux, Gîte de la Ribeyre, 29.6 km
    • 5 mai: de Pratclaux à Saugues, gîte Le Chalet du Pèlerin, 14 km
    • 6 mai: de Saugues au Rouget, ferme La Croix du Plô, 29.2 km
    • 7 mai: du Rouget à la Chaze-de-Peyre, gîte Chez Marie en Aubrac, 24.8 km
    • 8 mai: de la Chaze-de-Peyre à Finieyrols, gîte La Rose d'Aubrac, 12 km
    • 9 mai: de Finieyrols à Lestrade, gîte Lestrade en Aubrac, 33.4 km
    • 10 mai: de Lestrade à Estaign, gîte Saint-Christophe, 30.5 km
    • 11 mai: d'Estaign à (avant) Espeyrac, accueil chrétien du Soulié de Saint-Jacques, 12 km
    • 12 mai: d'Espeyrac à Conques, La Maison de la Famille, 15.8 km
    • 13 mai: Conques, jour sans marcher
    Ce matin du 4 mai 2024, nous étions environ 260 pèlerins présents dans la Cathédrale du Puy-en-Velay pour la bénédiction de départ sur le Chemin. La trappe au milieu de la cathédrale fut ouverte puis nous descendîmes les marches aboutissant à la rue des Tables. C’est ici que le Chemin commence.
    La cathédrale du Puy-en-Velay
    La coquille Saint-Jacques qui accompagne les pèlerins
    La trappe est ouverte, le Chemin commence
    On passe près de Saint-Michel d'Aiguilhe
    Les premiers pas sur les chemins de La Margeride
    Les 3 régions à passer jusqu'à Conques: La Margeride - L'Aubrac - La Rouergue
    Ces mois d’avril et de mai étaient particulièrement pluvieux. Le terrain étant gorgé d’eau, on devait souvent contourner des endroits très boueux ou même transformés en ruisseau. Ceci m’accompagnait tout le long du Chemin. Quelques glissades ou chutes, heureusement sans gravité, sauf qu’il fallait faire ma lessive un peu plus souvent.
    À partir d'aujourd'hui, je suis un pèlerin
    ... un chemin boueux ...
    L'église Saint-Christophe-sur-Dolaison du XIIe, la pière granitique rougy, typique pour cette région
    Un chemin sec ...
    ... un chemin transformé en ruisseau
    La Margeride, avec des nuages laissant parfois tomber une averse
    La légende de la Source Aux Oiseaux
    Il y a longtemps, Dame Nature fut jaillir cette source afin que les hôtes de ce bois puissent s’y abreuver. Les oiseaux trouvaient l'endroit fort agréable: une eau limpide et fraîche y coulait à volonté. Par leurs chants et leurs jeux d’ailes, ils bénirent chaque jour d’une bruyante ritournelle leur bienfaitrice. Un pèlerin assoiffé trouva la romance de ces emplumés fort assourdissante. D’un air belliqueux, jeta pierres et bâtons afin de faire fuir toute cette marmaille. Flatté de son exploit et n’éprouvant aucun regret, il s’approcha de la source afin d’étancher sa soif. Mère Nature bienveillante lui laissa trois gorgées pour se repentir. À la troisième, il fut transformé en satyre, pétri à tout jamais dans le rochet. Toi, le passant, respecte ce lieu. Si tu dois faire vœu, qu’il se fasse avec le chant d’oiseaux avant ta troisième gorgée d’eau.
    La Source Aux Oiseaux
    Des villages avec leur nom particulier
    La chapelle de Rochegude, XIIe ...
    Monistrol-d'Allier
    Thierry vendant ses pains énergétiques aux fruits. En approchant, j’ai pensé que c’était un pèlerin faisant son chemin avec une brouette. Il faut dire que j’ai gardé un bout de son pain jusqu’à la montée des Pyrénées et il m’a bien rendu service.
    L'église de Saugues
    L'église de Saint-Privat-d'Allier
    ... dédiée à saint Jacques
    La chapelle de la Madeleine troglodyte, au-dessus de Monistrol-d'Allier
    À l'approche de Saugues. On est au cœur de la région où sévissait du 30 juin 1764 au 19 juin 1767 la Bête du Gévaudan à qui l’on attribue entre 82 et 124 victimes. Ces attaques eurent lieu dans un vaste territoire qui recouvre aujourd’hui les départements de la Lozère, du Cantal et de la Haute-Loire. Le Gévaudan est une terre d’élevage assez pauvre. Le nord où sévit la Bête se sépare entre le plateau de l’Aubrac et les monts de la Margeride.
    Le Chemin continue, la pluie est au rendez-vous
    Vers La Chaze-de-Peyre
    Une pensée sur un arbre
    À la sortie de Saugues
    Une ancienne croix dans le mur de l'église à Aumont-Aubrac
    Vers La Chaze-de-Peyre, les nuages arrivent
    Le vitrail à l'église à La Chaze-de-Peyre, qui illustre les huit appellations de la Vierge Marie correspondant aux huit Lituanies.
    La rivière Le Bés en Aubrac
    Nasbinals
    Aubrac
    Les plaines d'Aubrac
    Les plaines d'Aubrac
    Les demoiselles du pays
    Aubrac
    En quittant Aubrac
    Le pont des Pèlerins, Saint-Chély-d'Aubrac
    Lestrade, un four à pain transformé à un libre-service pour pèlerins - ce sont ces petites attentions locales qui font plaisir aux pèlerins.
    En quittant Lestrade
    La descente d'Aubrac
    Le pont des Pèlerins, Saint-Chély-d'Aubrac
    En quittant Lestrade, le chemin descend vers la valée du Lot
    Saint-Côme-d'Olt
    La vallée du Lot est toute proche. Encore quelques kilomètres d'efforts et le marcheur quittera les pentes des contreforts de l'Aubrac pour un cheminement plus facile, dans la douceur de la vallée. L'altitude baissant, le chêne définitivement pris le dessus, sur les versants sud, par rapport au hêtre qui occupe les versants nord jusque dans les vallées. Les terres plus favorables aux cultures, font apparaître un habitat plus dense, comme le hameau de Lestrade (la route en occitan).
    Saint-Côme-d'Olt et son clochet "flaminé"
    Saint-Côme-d'Olt
    Saint-Côme-d'Olt, la coquille Saint-Jacques devant le portail de l'église
    L'histoire de la coquille Saint-Jacques
    Le tympan de l'église de Perse, Espalion
    Un "orgue" en basalt au-dessus d'Espalion
    Saint-Côme-d'Olt, la porte de l'église
    Saint-Côme-d'Olt, la star locale
    Saint-Côme-d'Olt, chapelle romaine de Bouysse, ancien siège de la confrérie des Pénitants Blancs
    L'église de Perse, Espalion
    Eglise Saint-Pierre, Bessuéjouls
    Eglise Saint-Pierre, Bessuéjouls, la chapelle supérieure, placée au-dessus de l'église
    Estaign
    Le pont d'Estaing
    Estaign
    Une ruelle à Estaign
    L'église d'Estaing
    Le passage se trouve parfois difficile ...
    Pour se donner courage
    Direction Campuac
    Les traces milénaires sur l'ancienne voie romaine
    La carte tirée dans un gîte
    L'accueil chrétien du Soulié avant Espeyrac
    Ça descend raide avant Conques
    La cathédrale de Conques
    Les frères officiant à Conques
    La messe dédiée aux pèlerins
    Une rue de Conques
    Conques
    Un étrange générateur de son sur le Chemin
    L'arrivée à Conques
    Le tympan de la cathédrale (de jour) - avec illustration du Jugement dernier
    Le tympan de la cathédrale (de nuit)
    La messe dédiée aux pèlerins
    Conques, l'intérieur de la cathédrale
    Angelot en prière - Cathédrale de Conques
  • Sur le chemin de Compostelle - Partie 2: De Conques à Pamplona - mai 2024
    Etapes
    • 14 mai: de Conques à Livinhac-le-Haut, gîte de la Magnanerie, 26.5 km
    • 15 mai: de Livinhac-le-Haut à Figeac, gîte Le Coquelicot, 23.4 km
    • 16 mai: de Figeac à Gréalou, gîte de la Fontaine, env. 22 km
    • 17 mai: de Gréalou à Limogne-en-Quercy, gîte La Maison en Chemin, 27.9 km
    • 18 mai: de Limogne-en-Quercy Cahors, gîte L'Etoile Flamboyante, env. 40 km
    • 19 mai: de Cahors à Lascabanes, gîte Au Chemin de Traverse, 24 km
    • 20 mai: de Lascabanes à (après) Montlauzun, gîte La Canabal, env. 18 km
    • 21 mai: de Montlauzun à (avant) Moissac, gîte Colibris d'Espis, env. 33 km
    • 22 mai: de Moissac à Auvillar, gîte Place du Château, env. 24 km
    • 23 mai: d'Auvillar à Lectoure, accueil chrétien au presbytère, 33.3 km
    • 24 mai: de Lectoure à Castelnau-sur-l'Auvignon, gîte Le jardin des Arroucasses, 23.1 km
    • 25 mai: de Castelnau-sur-l'Auvignon à Lamothe (avant Eauze), gîte Le Mille Bornes, 33 km
    • 26 mai: de Lamothe à Nogaro, gîte Au Pied Levé, env. 28 km
    • 27 mai: de Nogaro à Aire-sur-l'Ardour, gîte la Chapelle des Ursulines, 28 km
    • 28 mai: d'Aire-sur-l'Ardour à (avant) Pimbo, ferme de Norland, env. 23 km
    • 29 mai: de Pimbo à Arthez-de-Béarn, gîte Le Pinguin Alternatif, env. 36 km
    • 30 mai: Arthez-de-Béarn à Navarrenx, gîte communal L'Arsenal, 26.5 km
    • 31 mai: de Navarrenx à Saint-Palais, ferme Escondeur, maison Etchecougneria, env. 28.5 km
    • 1 juin: de Saint-Palais à Larceveau, l'Hôtel Espelletenia, env. 22 km
    • 2 juin: de Larceveau à Saint-Jean-Pied-de-Port, accueil paroissial Kaserna, 18 km
    • 3 juin: de Saint-Jean-Pied-de-Port à Roncevaux (Roncesvalles), albergue de la Colegiata Real-Oficina del Pregrino, env. 30 km
    • 4 juin: de Roncevaux à Zubiri, albergue Rio Arga Ibaia, 21.4 km
    • 5 juin: de Zubiri à Pamplona, acogida christiana Bëtania, 20.4 km
    • 6 juin: départ via Barcelona, Nîmes, Lyon et Genève
    Après une journée de repos à Conque, consacrée essentiellement à m’imprégner de l’ambiance de cette bourgade, de l’Abbaye Sainte-Foy, de son histoire millénaire, en flânant dans les rues pavées et en restant de longs moments à l’intérieur de la cathédrale, je repris mon Chemin. Le matin brumeux, des nuages s’accrochant aux collines modifiant sensiblement l’atmosphère, je franchis la porte basse, puis le vieux pont romain. La montée vers la chapelle Sainte-Foy est abrupte, glissante sous une pluie fine. Selon la tradition, je tire la corde de la cloche pour annoncer mon départ. Buon Camino!
    Conques sous la brume
    Tirer la corde pour sonner la cloche, chapelle Sainte-Foy
    Une rue typique de Figeac
    En sortant de Faycelles
    Béduer, Mas de Surgues
    Le pont romain à la sortie de Conques
    Montredon, la pluie menace
    Quel chemin est le bon ? - Avant Figeac
    Un chemin fleuri à Faycelles
    En sortant de Faycelles, on retrouve la boue
    Des constructions typiques en pierres
    Ces mois d’avril et de mai étaient particulièrement pluvieux. La pluie a laissé des traces. Le terrain étant gorgé d’eau, on devait souvent contourner des endroits très boueux ou même transformés en ruisseau. Ceci m’accompagnait tout le long du Chemin.C’était notamment difficile à des passages clôturés de chaque côté, avec des bords remontants et glissants. Quelques glissades ou chutes, heureusement sans gravité, sauf qu’il fallait faire ma lessive un peu plus souvent. Là où la profondeur de marécage était trop élevée, il était préférable de choisir, si possible, une petite déviation, pas toujours meilleure.
    Marcher dans la boue ...
    Marcher sur une éponge ...
    Depuis Gréalou, on aperçoit la montée de la brume dans la valée du Lot
    Le gîte de la Fontaine à Gréalou. Un agréable séjour dans un cadre naturel idyllique
    Le dolmen de Pech-Laglayre en Quercy
    Cajarc
    Des pierres décorées le long du Chemin
    Une cavité dans la falaise, dans la descente vers Cajarc
    Les bords du Lot à Cajarc, une partie plate du Chemin
    Le chemin pierreux men Quercy
    Refuge pour pèlerin, Limogne-en-Quercy
    Le puits de Ju
    Cahors
    Le pont sur le Lot, Cahors
    Lavoir, Saint-Jean-de-Laur
    L'intérieur du refuge pour pèlerin, Limogne-en-Quercy
    Le lac de Ju
    Le tympan de la cathédrale, Cahors
    Le contrast de couleurs, la pluie menaçante, après Labastide-Marnhac
    Hans, gîte Au Chemin de Traverse, Lascabanes
    La chapelle de Saint-Jean après Lascabanes
    Une rue de Montcuq
    Les reliques du Chemin
    L'église de Lauzerte
    Chapelle Saint-Sernin, après Lauzerte
    L'équipe du gîte Au Chemin de Traverse
    L'équipe du gîte Au Chemin de Traverse
    Montcuq
    Une cavité dans la roche, avant Rouillac
    La chapelle de Rouillac
    Les fresques dans la chapelle de Rouillac
    Sur le mur du gîte à Durfort-Lacapelette
    Lu sur le chemin:
    Dans quelques mètres, vous serez chez nos voisins du Gers. Nous allons nous quitter après ces quelques journées passées ensemble. Sainte-Juliette, Lauzerte, Durfort-Lacapelette, Moissac bien sûr, Boudou, Malause, Pommevic et tout près Espalais, Auvillar, Bardigues. Vous vous souvenez ? Nous espérons vous avoir fait passer de bons moments pendant votre traversée du Tarn-et-Garonne et aussi vous avoir fait aimer notre territoire, nos traditions, notre histoire et notre belle langue occitane tout au long du chemin tracé par les pèlerins depuis plus de 1000 ans est toujours vivant !
    A l'entrée de Moissac
    Un pèlerin m'accueil à Auvillar
    La plaine traversée par La Garonne, vue depuis Auvillar
    Château de Gachepouy, avant Castel-Arrouy
    Le pont sur Le Tarn, Moissac
    Moissac, le canal de Golfech, parallèle à La Garonne
    Auvillar, halle au grains
    Et le Chemin continue... Saint-Antoine-de-Pont-d'Arratz
    Une rencontre inopinée
    Cheminer …. (lu en Chemin):
    Voyager dans un pays et dans son âme, l'un permettant de découvrir l'autre. Mener à bien un périple, jusqu'au bout, au but, à l'arrivée. Aboutir et réussir à atteindre son objectif, lointain et futur parce que l'on est paradoxalement présent au paysage, à son environnement, et à soi-même. La marche devient, recherche, et progrès, une progression vers soi et ses extrêmes, elle permet de passer, de se surpasser, d'outrepasser... Une destination réelle, concrète, géolocalisée, mais plus encore mythique et symbolique au travers de paysages intérieurs. Une fin en soi, aux confins de son être, qui permet de toucher et de repousser certaines limites de l'âme et de l'esprit. Interruption forcée, après Santiago, au bout d'un cheminement et jusqu'au Cap qui met fin à la terre. « Finisterre » de notre continent intime, extrémité de notre vieille Europe.
    Bruno Sirven, « Ouvrir la marche »
    Lectoure
    Croix de la Justice, avant Marsolan
    L'église de la Collégiale Saint-Pierre, La Romieu
    Dans les vignes, après Castelnau-sur-l'Auvignon, près de la chapelle Sainte-Germaine
    L'histoire de Gascogne, Condom, sculpture de Zourab Tsereteli
    Le pont de Lartigue (pont de pèlerins)
    Sur l'ancien chemin de fer, avant Eauze
    Chemin désafecté, vers Manciet
    La Collégiale Saint-Pierre, La Romieu
    Les délices du pays de Gers, La Romieu
    Le dessus des voutes de L'église de la Collégiale Saint-Pierre, La Romieu
    L'église de Condom
    Larressingle, village médiéval
    Le ciel après Larressingle
    Dans les vignes, avant Manciet
    Le gîte Dar'Labarbe, après Nogaro
    Un rafraichissement pour pèlerins, rail désafecté, Quatré
    Aire-sur-l'Adour, chapelle des Ursulines, dortoir
    Aire-sur-l'Adour, chapelle des Ursulines, projection des vitraux au lever du solei
    L'église de Pimbo
    Une chapelle souterraine avec une accoustique particulière, Basilique Sainte-Quitterie, Aire-sur-l'Adour
    Aire-sur-l'Adour, chapelle des Ursulines, réfectoire
    Aire-sur-l'Adour, chapelle des Ursulines, lever du soleil
    L'arbre de pèlerins, après Arzacq
    On apperçoit les Pyrénées, les plaines après Aire-sur-l'Adour
    On approche (de loin) de Compostelle
    La sortie d'Arthez-de-Béarne
    Gîte communal, Navarrenx, ancien Arsenal
    Le chemin après Saint-Palais, la sculpture "Le Reflet du Ciel" de Christian Lapie
    La chapelle Saint-Nicolas, Harambeltz
    Ostsabat
    Le chemin entre les chênes, après Pomps
    Avec Chantal du Quebec, Navarrenx
    C'es par là, pèlerin .... à la sortie de Navarrenx
    La chapelle de Soyartz
    Les Ents sont là, Harambeltz
    Ostsabat, à l'entrée du village
    Saint-Jean-Pied-de-Port, la pont sur La Nive
    Saint-Jean-Pied-de-Port, rue de la Citadelle
    Saint-Jean-Pied-de-Port, l'église et la porte du pont
    Saint-Jean-Pied-de-Port, Porte Saint-Jacques accueille le pèlerin
    Saint-Jean-Pied-de-Port, l'église
    Saint-Jean-Pied-de-Port, rue d'Espagne
    Saint-Jean-Pied-de-Port, nous y sommes. C’est ici que le Chemin change de couleur. Très francophone jusqu’ici, il passe sur une couleur multinationale. On entend des langues différentes, principalement l’anglais. Oui, c’est comme si les passant par les Pyrénées, on entrait dans un autre chemin, et pourtant c’est le même, celui qui va à Compostelle. Les passages sont aménagés pour des milliers de pèlerins qui empruntent ce chemin. Sur les deux étapes, j’ai vu des sentiers en béton, longeant les routes. Plus de boue dans laquelle les chaussures resteraient emprisonnées. La ville de Pamplona est moderne, pleine de végétation, agréable. C’est ici que je prévois reprendre le chemin l’année prochaine.
    Saint-Jean-Pied-de-Port, montée vers le col
    Saint-Jean-Pied-de-Port, montée vers le col, les moutons couverts par la brume
    Frontière avec l'Espagne
    Du côté espagnol
    Le passage caché
    Quelques instants de soleil en descendant vers Roncevaux
    Une croix des pèlerins à la sortie de Roncevaux
    La première étape entièrement espagnole: Zubiri, l'auberge
    Le petit déjeuner à Zuriaín
    Le pont à l'entrée de Villava, faubourg de Pamplona
    Pamplona, l'auberge Betania
    Saint-Jean-Pied-de-Port, montée vers le col, Vierge d'Orisson
    Saint-Jean-Pied-de-Port, montée vers le col, une forêt magique
    Encore un bout jusqu'à Compostelle
    Encore un peu de boue, aussi en Espagne
    Ultime col Lepoeder, 1430 m
    Auberge de Roncevaux
    De l'autre côté des Pyrénées
    Le chemin avec des plaques de schiste, avant Zubiri
    Zubiri, le pont sur l'Arga
    Zuriaín
    Mon pantalon, cousu et recousu, a fini son chemin; le mien continuera ....
  • La lumière à travers d'une sculpture d'André Raboud.
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    Une journée glaciale où les rayons de soleil réchauffent à peine le promeneur. À l’entrée de Saint-Maurice, aux pieds de son château, une sculpture surplombe la rivière. Voisine d’un pont médiéval, aligné sur l’axe nord - sud, elle a été sculptée par André Raboud il y a des années déjà. Il ne s’agit pas d’un simple alignement de formes, le tout cache un sens. J’y vois un chemin de vie, un passage initiatique symbolisé par ces assemblages. Les parties qui regroupent l’ensemble représentent des étapes. Sept étapes à travers des épreuves.
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    Première étape

    Du côté septentrional, une pente s’élève progressivement jusqu’à un berceau. Une naissance. Depuis la Terre, la création d’une vie a eu lieu. On peut entendre les premiers cris, une première manifestation de l’être. Le berceau s’ouvre vers la lumière, on contemple pour la première fois cet espace qui nous entoure. Les premiers pas pour l’apprivoiser. On trouve une solide base sur laquelle repose le berceau. C’est l’appui dont le nouveau-né bénéficiera depuis le début. Le berceau est sculpté dans un granit rouge, cette couleur, tel symbole de la vie et de la force par laquelle se manifestera l’être. La force à prendre à bon escient pour l’intégrer dans le bon côté des épreuves auxquelles l’être sera confronté.

    Deuxième étape

    La deuxième étape est symbolisée par une base solide sur laquelle est posée une forme s’élevant vers le haut. On y retrouve la couleur rouge, la force nécessaire pour une profonde acquisition et un développement des connaissances. Ici aussi, l’être pourra compter sur l’appui de ses maîtres (symbolisé par un banc massif) afin de pouvoir s’élever, par son corps et par sa conscience, afin d’être prêt à franchir la porte qui se dresse juste devant lui. Cette étape est importante pour acquérir les bases solides sur lesquelles l’être pourra compter le reste de son chemin de vie. C’est aussi pour ceci que cette partie de l’ensemble est massive.
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    Troisième étape

    La troisième étape est une porte que l’être devra franchir afin de confirmer son engagement sur le Voie. C’est une sorte de confirmation de son initiation. Fort de son enseignement précédent, il la franchira de pas sûr, la tête haute.

    Quatrième étape

    Après la porte, l’adepte se trouve face à un escalier. Trois marches qui symbolisent la quatrième étape, pendant laquelle on élève encore davantage sa conscience. C’est une ultime ascension avant de se trouver face à deux stèles. Trois se réduisent en deux. Deux colonnes symbolisant la dualité des choses. C’est une quatrième étape.

    Cinquième étape

    En levant la tête, la dualité se réduit en unité grâce à la lumière qui frappe l’adepte. C’est l’aboutissement de son chemin initiatique - cinquième étape.
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    Sixième étape

    Cette élévation ultime, apporte à l’adepte la connaissance nécessaire pour la mettre en application. Ici, nous sommes entrés dans la sixième étape. Les quatre cubes font penser à quatre éléments avec lesquels on est constamment en contact. Terre - feu - eau et air sont des composants de base pour le travail d’un alchimiste. Au milieu de ces quatre cubes, un cinquième qui pourrait être la quintessence. Comme il est coupé en deux, je privilégie une autre symbolique: réunir ce qui est épars - à travers la dualité venir à l’unité. C’est ici que l’adepte peut largement appliquer ce qui a appris sur sa voie initiatique. Cette étape serait probablement la plus longue, avant de passer à l’étape ultime.

    Septième étape

    La septième et dernière étape nous rappelle de nouveau un berceau. On revient vers la symbolique de départ. L’adepte a terminé son passage sur la Voie, il a enlevé progressivement les couches qui bloquaient la lumière et par les trois marches, il quitte ce monde de matière pour revenir dans celui des esprits.
  • Le jour de solstice d'hiver 2022
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    Les cristaux de givre craquent sous les pas du promeneur,
    Transperçant le silence dont la forêt reste gardienne,
    Le Ciel redescendu vers la Terre lui impose sa torpeur,
    La nuit va bientôt les recouvrir de sa robe noire, terne.

    Ce jour de solstice où c’est la nuit qui est la vraie reine,
    Une lumière jaillit entre les arbres dans cette heure,
    C’est elle qui dévoile les visages avec un peu de peine,
    Et pénètre bien bas tout au fond de nos cœurs.

  • Une drôle de grenouille
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    Un matin, en sortant encore endormi de ma douche,
    j’ai aperçu par la fenêtre une grenouille à grande bouche!
    Vous n’allez pas le croire, ce n’est pas une histoire louche,
    je l’ai vue chasser des moustiques et des mouches.

    Je suis sorti et la grenouille à grande bouche
    m’apostropha rapidement: « Je ne veux pas qu’on me touche! »
    En passant par là, quelle drôle de grenouille, se dit le chat Minouche.

    29.5.2015