L’aigle à tête blanche (Pygargue), dessiné par Virginie Colin, me fascine par son regard perçant. Il me donne l’impression de m’attirer dans son univers, en planant par-dessus des collines et les lacs à la recherche de sa nourriture.
Nous gardons le souvenir du roman de Richard Bach, ancien pilote de l’armée américaine, “Jonathan Livingston le goéland”. Il s’agit d’un jeune goéland que l’amour du vol entraîne dans une quête d’absolu, une quête menée en solitaire, face aux croyances et aux dogmes.
Le message que Richard Bach a souhaité faire passer se résumerait en deux phrases : Exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être, et le Paradis n’est pas un lieu où tu peux te rendre ; non, le Paradis, c’est la perfection en toute chose (dixit Wikipédia).
La représentation cinématographique, appuyée par les chansons de Neil Daimond, nous mène dans les hauteurs que les goélands “ordinaires” n’atteignent pas. Cette quête vers l’absolu, vers la liberté en franchissant les frontières imposées par le Clan, nous incite à nous dépasser sur notre chemin vers la joie de vivre, vers l’amour et vers la lumière.
Je « colle » littéralement sur le dessin de ce pygargue, son regard dirigé vers le bas m’attire par son intensité perçante. Son air concentré et pourtant libre de toute contrainte m’apaise. Je l’accompagne dans son vol, nous planons ensemble dans les hauteurs et nos regards contemplent la vie du bas, paisiblement. Depuis le haut, c’est comme si le temps s’était arrêté, il n’y a ni bruit ni agitation. Planer et profiter des courants ascendants pour se laisser porter encore plus haut, jusqu’à l’enivrant ressenti du bien-être absolu.
Déployer les ailes, fermer les yeux et se laisser porter dans les tourbillons pour savourer cet état enivrant, puis descendre ensuite en vol libre. Donner le sens à notre vie, s’affranchir des tourments inutiles, être « soi » dans une paix intérieure que rien ni personne ne pourra perturber.
L’insoumission aux règles absurdes imposées par la société n’est plus considérée comme une provocation, mais devient une règle dans la construction d’une réalité juste et conviviale.