Il y a bien sûr le téléphone portable qui nous accompagne le jour — et parfois la nuit — dans notre vie de tous les jours. On peut le sortir à tout moment pour rendre des photos et vidéos puis les partager rapidement sur les réseaux sociaux. Cette façon de faire nous est devenue familière depuis quelques années déjà. On obtient des photos de qualité qui satisferont beaucoup de photographes de tous les jours.

Cependant, il y a un pas de plus lorsqu’on utilise un vrai réflex au lieu de son téléphone portable. Je l’ai ressenti lorsque j’ai changé mon matériel Nikon contre Leica Q2, utilisé souvent pour les reportages et les photos de rue. Par sa taille compacte et sa facilité de manipulation, ressemblant fortement à un appareil argentique, il a su gagner mon cœur. 

C’est ainsi qu’il est devenu mon compagnon dans mes déplacements, prêt à être utilisé rapidement, avec plus de discrétion qu’un réflex à long objectif. Il est vrai que dans certaines situations, il faut s’approcher davantage du sujet photographié, mais c’est une autre philosophie de la photographie. 

À la place de prendre des notes sur un calepin, j’utilise mon appareil pour immortaliser des images. L’atmosphère captée diffère des mots écrits, elle peut en être complément. C’est un vrai plaisir de pouvoir revenir sur les instants du passé et travailler les photos en leur donnant — s’il le faut — une touche personnalisée pour accentuer l’atmosphère du moment. Le partage d’un tel cliché est pour moi un plus par rapport à un instantané classique.

L’idée du bloc-notes m’est venue en visitant l’exposition de Henri Cartier-Bresson à la Fondation Pierre Gianadda. Pour lui, l’approche était similaire. L’immortaliser des moments de la vie, des personnes célèbres ou pas, capter ces moments sur la pellicule puis les voir resurgir dans la chambre noire, est un moment inoubliable. Je commence aussi à jouir d’une telle perception, bien que l’ordinateur ait remplacé l’agrandisseur et les bains de révélateur et fixateur.