Le ciel était de plomb, une lumière terne enlevait un peu de relief au paysage. Les pins cembro (aussi appelés arolle) laissent leur place à une végétation plus basse. Nous sommes fin août et les myrtilles et les airelles s’y trouvent en abondance. Un peu plus haut, il reste encore de la neige comme vestiges des récentes précipitations, plutôt inhabituelles au milieu de l’été.
La cabane des Aiguilles rouges devient visible depuis un plateau avant d’arriver aux Ignes. L’approche se fait alors sans de grands dénivelés, au pied des Aiguilles Rouges d’Arolla. La roche de gneiss claire, verdâtre, change de couleur et tourne vers le rouge par la présence de fer.
Nous avons apprécié le repas du soir préparé par Bernard, le gardien de la cabane. La cabane forme un triptych, assemblé au fil des années pour l’agrandir.
Au matin, après le court moment d’admiration de la couleur du ciel à la levée du soleil, un ciel dégagé nous accompagne dans la descente vers le Lac Bleu, impressionnant par sa couleur turquoise intense. Nous y avons retrouvé les pins, les myrtilles et les airelles. Par un chemin oscillant entre les descentes et les montées, nous sommes arrivés à notre point de départ. Une très belle randonnée sur deux jours.